Étude sur la nature des choses
Laurent Montaron et Olivier Vadrot
2020 – 2022

Commandée par le Fonds Cré’Atlantique, Étude sur la nature des choses est un ensemble de trois sculptures en dialogue avec les éléments naturels, l'eau, l'air et la lumière. Le triptyque est installé dans sur un parcours allant de la gare Saint-Jean à la MÉCA.

À Bordeaux, 3 œuvres entre la gare St Jean et la MÉCA


En 2018 à Bordeaux, le Fonds Cré’Atlantique a lancé une consultation pour réaliser un parcours artistique visant à accompagner le visiteur de sa sortie de la gare Saint-Jean vers la Maison de l’économie créative et de la culture en Nouvelle-Aquitaine. La proposition artistique d’Olivier Vadrot et de Laurent Montaron, fruit d’un dialogue artistique au sujet de la statuaire dans l’espace public, a été retenue pour sa poésie, son esthétique et sa technicité.


Intitulée « Étude sur la nature des choses », l’œuvre est composée de trois sculptures installées à une centaine de mètres les unes des autres suivant un parcours allant de la gare à la MÉCA. Les sculptures figurent un enfant observant les phénomènes physiques qui sont par nature invisibles. Il est saisi dans ce moment particulier où le mouvement de l’eau, de l’air ou de la lumière le confronte à des questions fondamentales relatives à notre présence au monde.


La première pièce du triptyque, « Étude sur la nature des choses : l’eau », évoquant l’écoulement du temps a été installée en février 2020 sur le Parvis Corto Maltese à Bordeaux au pied des marches de la MÉCA. Elle représente un enfant assis recueillant l’eau de pluie au creux de ses mains. Celle-ci perle lentement et vient creuser et user la pierre sur laquelle elle tombe goutte-à-goutte. Les 2 pièces suivantes s’activeront avec l’air et la lumière et seront installées en 2021 et 2022.


Laurent Montaron est né en 1972. Il vit et travaille à Saulchery et Paris. Ses travaux s’inspirent de l’histoire de la technologie pour examiner les systèmes de croyance, en étudiant les façons dont les innovations ont continuellement donné lieu à de nouvelles façons d’observer et de comprendre le monde. Par ses critiques et ses recherches sur les médias et les outils qui façonnent nos représentations, son travail met à nu les paradoxes qui accompagnent notre vision de la modernité.


Olivier Vadrot est né en 1970. Il vit et travaille à Beaune, en Bourgogne. Sa carrière s’est très tôt déterminée à la croisée de nombreux domaines : l’architecture, le design, le commissariat et la scénographie d’exposition, la scène théâtrale et musicale. Sa pratique personnelle s’est récemment affirmée en se recentrant autour de micro-architectures permettant de faire assemblée, de façonner le collectif, de catalyser des débats. Si certains de ces dispositifs sont nomades, reproductibles et éphémères, réduits à des formes essentielles et réalisés dans des matériaux peu coûteux, d’autres ont été plus durablement implantés dans l’espace public.


À propos du Fonds Cré’Atlantique


Né à l’initiative de l’Établissement Public d’Aménagement Bordeaux-Euratlantique et du groupe Bernard, le Fonds Cré’Atlantique a pour ambition de développer la créativité, de donner accès à l’art au plus grand nombre et de contribuer au développement de modèles économiques pérennes dans les secteurs créatifs. Né au coeur d’un territoire en pleine mutation, propice à l’expérimentation créative, le Fonds Cré’Atlantique a souhaité dans un premier temps enraciner son action en concentrant ses interventions sur le périmètre de l’Opération d’Intérêt National composé de quartiers aux identités singulières et fécondes.

La première sculpture

Étude sur la nature des choses : l’eau
Février 2020
Bronze, lave de Chambois.
Sur le parvis Corto Maltese, en bas de la rampe de la MÉCA, à Bordeaux

Project A
©Agnès Clotis
Project A
©Agnès Clotis
Project A
©Laurent Montaron
La deuxième sculpture

Étude sur la nature des choses : l’air
Installation en 2021
Bronze, métal laqué, anémomètre, instrument à vent
Dans le virage du pont en U, près de la verrière de la gare,
à Bordeaux

Le personnage de la seconde sculpture tient dans ses mains un anémomètre. L’action du vent créé une aspiration d’air dans la sculpture et produit une note sifflée sur les lèvres de l’enfant, qui varie au gré des rafales. Cette dynamique donne l’illusion que c’est le souffle de l’enfant qui anime les bras de l’instrument de mesure. Le mouvement circulaire de l’air interroge le principe de causalité, le rapport d’une cause et d’un effet, et nous renvoie au mystère de l’origine des choses.
La troisième sculpture

Étude sur la nature des choses : la lumière
Installation en 2022
Bronze, lave de Chambois, radiomètre de Crookes, verre feuilleté trempé.
À l’angle de la rue du Commerce et de la rue Bac Ninh, à Bordeaux

Dans la troisième sculpture, l’enfant expose à la lumière un radiomètre de Crookes. Mis en mouvement par l’extrémité infrarouge du spectre coloré de la lumière, il évoque la part immatérielle et insaisissable de ce qui nous entoure, qui nous échappe en étant bel et bien présent.
Images d'atelier
Étude sur la nature des choses, l'eau #1
Étude sur la nature des choses, l'eau #2
Étude sur la nature des choses, l'eau #3
Étude sur la nature des choses, l'eau #4

Design et code : Cyril Makhoul